Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le XIXème des De Crécy...
Albums Photos
Archives
Le XIXème des De Crécy...
16 janvier 2008

Prélude: L'annonce d'un futur départ pour Paris... par Inès

22 septembre   1823.                                                                                              Bouvreuil.

Ma chère cousine.

                     Si vous saviez le plaisir que retiennent ces murs à cet instant même ou je vous écris, vous en seriez indéniablement toute aussi réjouie que cette parente qui vous le dit. Comment et de quelles manières exprimer cette formidable joie qui ne puit s’exprimer sous autres formes que cette surabondance de termes mélioratifs.

          

                     Vous vous  souvenez très certainement de ce que mon frère Erwan, marié depuis peu avec cette Mlle Marianne, une jeune péronnelle, si vous voulez mon avis, avait acheté pour leurs séjours en plus grande période à Paris, un petit appartement néanmoins très coquet situé prés de l’avenue X.  En cette époque de l’année ou le froid et la grisaille ne tarderont plus guère à revenir, mon cher Erwan projetait de nous quitter pour l’y rejoindre sans plus tarder, en s’arrêtant toutefois auparavant chez quelques unes des relations de son épouse, des certains Fretty-Liggendon me semble t-il. Quel drôle de nom devez-vous pensez, et si tel est en effet le cas, comme je partage votre opinion ! Mais nous ne devons point juger ce que nous sommes inaptes à blâmer, peut-être valent-ils la peine d’être connus. A coup sur, vous devez entendre là, le fruit mur d’une morale répétée, et répétée par notre commun grand-père, Emile. Si je puis me le permettre à le faire remarquer, il ne se passe pas un jour sans qu’il ne paraisse l’air goguenard et guilleret. La bouteille n’est que le biberon au nourrisson entre les mains du papy. Ma chère Rosalie, nous voila pas peu fières d’un semblable héritage ! Un ivrogne, une affreuse coquette en les charmes de ma belle sœur, et des relations, de par cette même personne aux noms bien idiots ! 

                          Ah, mais que cela semble contraire à cette allégresse que je vous promettais de transcrire !  Rassurez-vous cousine, voila que j’y viens. Comme je l’eu dit précédemment, Erwan tient donc pour projet de nous quitter, mais cela ne serait se faire sans quelques douces amabilités bien conçus. Oyez donc vos oreilles, ma chère, quand vous apprendrez que cette aimable personne qu’est mon frère, me proposait de l’accompagner dans son voyage qui tout de suite m’apparaissait comme beaucoup plus acceptable au point de vue de tous. Bien sur, il est indubitable que la capricieuse Marianne sera une source d’inquiétude continuelle mais qu’est-ce qu’une mégère en comparaison d’une capitale abritant tant de personnes en tout genre, ce qui peut être me permettra l’habitude d’autres éventuelles Mariannes urbaines.

               

                           Tout ceci est si soudain que j’oubliais de vous demander de vos nouvelles : comment se portent Oncle Richard et Tante Diane ? Eléonore coud t-elle toujours aussi bien ? Va-t-elle paraître dans un bal très prochainement ? Il est essentiel qu’elle y fasse une entrée respectable et digne de sa personne, qui gentille et serviable, comble malheureusement ces qualités sous une extrême timidité importune. Remédiez-y ma chère Rosalie ! Vous, plus que tout autre pouvez l’y aider à résoudre ce mal, notre âge non loin du sien nous attribue la maturité nécessaire et le maintien à adopter tout en gardant pour qui le désire, une désinvolture primaire pour notre âge avancé. Nous n’avons cependant que vingt et un ans. Vous adresserez également mes affectueuses pensées à mes cousins Edouard et Amanda à qui le privilège rare ne m’est offert de discuter. Amanda serait-elle toujours aussi charmante de simplicité et de candeur ? Vous comprendrez que je me renseigne de vif intérêt. Cette petite sotte qu’est votre sœur, âgée de treize ans désormais, devraient tenir ses manières tranquilles ou alors dans deux ans tout au plus, qu’importe l’éducation dont elle aura été l’objet, elle deviendra une fougueuse chipie, incontrôlable et écervelée comme notre société en abonde de nos jours. Très sincèrement, épargnez vous toutes disgrâces susceptible de nuire à vous ou votre famille et risquerait de par la même occasion compromettre votre réputation aux yeux d’honnêtes gens. Mais ce n’est la que vaine parole quand elles vous sont adressées ! Qui ne connaît donc la trop grande vertu de Rosalie de Rosyères.

Chère cousine, me voila à court d’arguments et d’ébauche d’idée, je vous adresse  une heureuse et sincère pensée qui comprenez le bien n’en est nullement une simple formule d’usage requise mais un ravissement absolu à l’image d’un semblable voyage.

               Votre cousine très affectionnée, Inès de Crécy.

Publicité
Commentaires
Le XIXème des De Crécy...
Publicité
Derniers commentaires
Publicité